Les préjugés concernant la Franchise : Le vrai du faux

1. La cage dorée

Le Franchisé est un distributeur de produits et/ou de services.
Il a des obligations contractuelles qui sont associées à ce statut. En perd-il pour autant son indépendance ?

Oui, en ce qui concerne le modèle de réalisation de son activité qui doit respecter un cadre précis construit pour lui permettre de réussir plus facilement.

Non au regard du droit car il est seul décisionnaire et responsable de la gestion de son entreprise. Peut-être vaut-il mieux évoquer la notion d’interdépendance entre Franchiseur et Franchisé, et bien comprendre où se situe le curseur…

A chaque enseigne ses exigences, qui sont plus ou moins fortes.

 

2. Ca coute si cher !

Oui et non !
Créer en Franchise nécessite un investissement en général plus important que de démarrer seul… Et c’est logique, puisque le modèle que vous devriez créer seul existe déjà et qu’il n’est pas question que vous refassiez le même chemin que le Franchiseur.

Investir, c’est aller plus vite et gagner plus. Si vous ne pensez que coûts, vous passerez à côté de l’entrepreneuriat, et très certainement d’une pleine réussite !

Quand aux redevances, elles sont une participation mutualisée pour des services auxquels vous ne pourriez bien souvent pas accéder seul.

 

3. Responsabilité limitée : Ca gagne ou pas ?

Ca dépend ! L’argent n’est pas le seul moteur  d’un entrepreneur mais je considère qu’il est une conséquence qui doit être satisfaisante.

Il est nécessaire de bien analyser le modèle économique proposer par le Franchiseur, et de vérifier auprès des Franchisés.
Il y a matière à très bien gagner sa vie en Franchise si l’on choisit le bon réseau.

 

4. La créativité étouffée ?

Oui et non ! Au départ il est demandé au Franchisé d’appliquer le modèle comme si on apprenait un nouveau sport. Logique, non ?

Ensuite, chacun peut développer son style en respectant les règles du jeu… et surtout ! si vous participez aux réunions de travail proposées par le Franchiseur, vous pourrez apporter vos idées.

Le modèle de la Franchise peut, pour certains, paraître restrictif en termes de créativité et d’innovation à cause des protocoles et des normes imposées.

 

5. Big Brother vous regarde !

C’est une crainte souvent fantasmé que le Franchiseur exerce un contrôle trop rigide, pouvant être perçu comme invasif voire abusif.

C’est excessivement rare. Cela sera un indicateur de défiance. Le rôle du Franchiseur est de pouvoir suivre vos chiffres, vos résultats afin de pouvoir vous accompagner au mieux.. et d’avoir des stats. pour le réseau. Le contrôle permet aussi de protéger le réseau des éventuels Franchisés « indélicats » dans leur pratique.

Pas de flicage mais un suivi pour l’intérêt commun.

 

6. L’ombre de la marque ?

L’intérêt de la Franchise est d’amener une identité de marque et une histoire.
Plus la marque de l’enseigne augmente en notoriété, plus le Franchisé en bénéficie et, bien sûr, plus il est associé à la marque.

Ce n’est un sujet que lorsqu’on veut quitter le réseau et continuer l’activité seul. La clientèle est elle avant tout fidèle aux produits ou services de la marque, ou bien bien est ce vous la clef du succès ?

A réfléchir si vous voulez continuer dans le même secteur d’activité.

 

7. Franchisés : Frères ennemis ?

Une grande majorité d’enseignes allouent un secteur exclusif au Franchisé qui protège le territoire de toute concurrence d’autres membres du réseau.
Souvent des chartes internes rappellent les bonnes pratiques entre Franchisés.
Si il y a toujours des cas exceptionnels de comportements inadaptés, l’intérêt de tous est la bonne entente et se réunir pour travailler ensemble.

 

8. Prix fixé ou liberté tarifaire ?

Cela dépend !
Le Franchiseur peut déterminer un prix conseillé pour ses produits et/ou services. Cette position se fait au regard du marché et a pour but de faciliter le développement du Franchisé.
Etudier attentivement le modèle économique proposé par le Franchiseur vous permettra de connaître vos marges et le degré de flexibilité qui sera le vôtre.

L’interdépendance joue encore son rôle là où le Franchiseur a besoin de Franchisés qui développent un CA et des marges suffisantes.

 

9. Dure dure la vie de couple !

Des désaccords, des conflits… Oui, c’est fréquent, humain et nécessaire…
Comme dans un « couple normal »… L’essentiel est de savoir sortir des émotions qui entrainent des réactions en chaîne souvent peu constructives.
Les potentielles mésententes se retrouvent sur les aspects contractuels, l’accompagnement ou les choix stratégiques. Un seul mot d’ordre : le dialogue !… et ne pensez pas que la négociation est toujours fermés. Il faut savoir comprendre les intérêts et enjeux réciproques.

 

10. Jackpot à la revente ?

Juste se souvenir qu’une entreprise se revend au meilleur prix quand elle a des résultats satisfaisants et aussi qu’elle est dans un réseau connu.

La valorisation se fait sur les bases habituelles d’une revente d’entreprise… mais il faut savoir que le Franchiseur peut préempter sur l’acquéreur au prix que vous auriez vendu et qu’il peut accepter ou non le nouveau Franchisé en justifiant de sa décision.

 

11. Enchaîné à vie ?

Les contrats de Franchise varient en durée suivant le type d’investissement et le retour sur cet investissement. Ils durent entre 5 et 7 ans en moyenne. C’est une période où vous louez la marque et devez en tirer le maximum de profit avant un potentiel renouvellement.

Partir en cours de contrat, hors cession de votre affaire, vous expose à régler les redevances correspondantes à la durée restante à courir.

 

Il convient de souligner que ces préjugés représentent rarement la réalité du monde de la Franchise. Chaque expérience est singulière.
Pour certains, le Franchiseur offre l’avantage d’une marque établie et d’un support constant, alors que d’autres valorisent l’interdépendance. L’important est de s’informer minutieusement, de comprendre les obligations contractuelles et de décider en connaissance de cause, en étant aligné avec ses objectifs et ses moyens.

 

Avec Franchise.

Pierre Michel CROS